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Sur la trace des Etrusques (Saison 3, épisode 2)

Publié le 20/04/2021 à 19:14 par amicalelalondeitalie Tags : métallurgie

 

 

http://amicalelalondeitalie.a.m.pic.centerblog.net/carte_de_lEtrurie_1.jpg

 

 

La métallurgie étrusque

 

Dans les années 400 av J-C, quand le bois vint à manquer sur l'île d'Elbe, on transporta tout le minerai à Populonia, cité la plus voisine de l'île sur le continent, et dont la position maritime permettait la facile exportation du métal produit. L'exploitation des crassiers se poursuivit pendant des décennies. Avec les minerais de fer de l'île d'Elbe et du Campigliais, elle traitait aussi les minerais de plomb argentifère et les minerais de cuivre de ce district.

La découverte la plus surprenante eut lieu, au moment où, en certains endroits, les excavatrices heurtèrent le sol à la base du crassier.

On se trouva alors en effet devant des restes de tombeaux gigantesques. Ils avaient dû, à une époque reculée, s'effondrer sous la charge de ces énormes amas de scories. L'ensemble est vaste, Il s'étend sur plus de 80 hectares!

 

 

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Une nécropole aussi importante devait appartenir à une ville puissante.

Effectivement, les riches aristocrates de la ville en pleine expansion s'étaient fait construire de grands tombeaux, seuls témoignages encore visibles de la puissance de cette ville réduite à l'heure actuelle à un petit village perché. Populonia jouissait avec Voltera du droit de battre monnaie pour toute la confédération étrusque, à l'effigie de Velchans, dieu du feu et de la forge. 

 

 

http://amicalelalondeitalie.a.m.pic.centerblog.net/monnaie_de_Populonia.jpg

 

 

 

Populonia

Elle fut établie sur un promontoire s'avançant dans la mer en face de l'ile d'Elbe et, au loin, la Corse. Les groupes dominant à l'époque la société disposaient ainsi d'une position permettant le contrôle du territoire et des voies maritimes passant près des côtes. Ces nombreuses voies maritimes reliaient la région sud-méditerranéenne à la Gaule et à l'Espagne. Elles assuraient également la liaison avec la Corse, la Sardaigne et l'Afrique.

Les plus anciennes traces d'habitats furent récemment découvertes au sommet de la colline "del Telegrapho", au sud du village actuel. Les fouilles mirent en évidence une série de trous de poteaux qui soutenaient de grandes maisons datées de l'Âge du fer (IXe au VIIIe siècle av. J.-C.). Une de ces maisons appartenait à un important personnage du VIIIe ou du VIIe siècle av. J.-C.. La fosse du poteau central contenait une centaine de tasses déposées certainement lors d'un rite traduisant un changement politique comme la mort d'un roi.

 

 

 

 

 

La ville se répartissait sur deux zones. Une ville basse qui regroupait les quartiers productifs et portuaires ouverts sur la baie de Baratti et la ville haute autour de la zone des temples, l'acropole. Une première enceinte de défense fut construite durant la 1re moitié du Ve siècle av. J.-C.. Ce rempart délimitait une zone d'une superficie de 29 ha englobant l'acropole et le sommet des deux collines formant le nord du promontoire, le "poggio del Telegrapho" et le "poggio del Castello" (l'actuel village). Une deuxième enceinte fut érigée entre le IVe et le IIIe siècle av. J.-C. englobant tout le promontoire et séparant l'habitat du centre industriel et des nécropoles.

La richesse de Populonia se construisit sur l'exploitation des ressources minières de la région et notamment de l'hématite de l'ile d'Elbe.

 

 

hematite-pierre-002

 

 

 

Transporté par bateau, il était fondu dans les fours fonctionnant à feu continu sur les flancs des collines de la baie de Baratti pour produire du fer. La ville de Populonia, qui était en contact commercial avec les autres cités étrusques et avec les Sardes, les Corses, les Phéniciens et les Grecs, connut au IVe siècle av. J.-C. un très important essor. La zone du port devint un véritable quartier industriel et les scories, déchet des fours produisant le fer, commencèrent à modifier le paysage en créant des collines artificielles. Ces montagnes de scories ont petit à petit enseveli l'antique nécropole de San Cerbone. Les spécialistes ont estimé que la production de fer de Populonia a produit 2,5 millions de tonnes de scories. L'analyse des scories et du minerai a permis d'estimer la production de fer à un million de tonnes.

 

Techniques d'extraction et de transformation des métaux

 

 

 

http://amicalelalondeitalie.a.m.pic.centerblog.net/galerie_de_miniera-ginevro-dscn0647.jpg

 

 

Dans le Campigliese, on a dégagé d'innombrables installations d'extraction et de transformation des minerais : il y a là des tranchées à ciel ouvert, des galeries reliées entre elles, des puits. Des travaux considérables ont été faits par les Etrusques. A la Gran Cava, une immense ouverture conduit dans l'intérieur des excavations. Le système d'exploitation était une sorte de méthode par gradins droits sur lesquels les ouvriers s'élevaient et abattaient la roche avec des pointerolles, des masses ou des fleurets à main.

Le niveau de technique de l'époque ne permettait pas à l'abattage du minerai de dépasser les couches superficielles. Où le pic d'abattage ne suffisait plus, on mettait le feu. En arrosant ensuite d'eau froide la roche chauffée à blanc , on la faisait éclater. 

On a même encore quelques exemplaires de ces lampes dont s'éclairaient les mineurs sous terre : il s'agit de lampes d'argile munies de deux trous pour qu'ils puissent les suspendre.

On a également trouvé des rangées de fours dont certains étaient si bien conservés qu'on a pu les étudier avec précision :

"Ils ont la forme d'un tronc de cône d'environ 1,80m de diamètre, intérieurement revêtu de briques réfractaires, et divisé en 2 chambres superposées par une cloison percée de trous. Cette cloison était soutenue par une colonne de porphyre local. Une porte carrée s'ouvrait en bas pour ventiler le four et régler la combustion. On remplissait la chambre supérieure de minerai et de charbon de bois. On allumait un feu dans la chambre inférieure..."(Jacques Heurgon, étruscologue français)

 

 

 

 

http://amicalelalondeitalie.a.m.pic.centerblog.net/four_minerai_fer.jpg

 

 

Ces bas fourneaux étaient construits près des mines à flanc de montagne, là où les vents ascendants et descendants faisaient office de soufflet naturel. Les énormes quantités de charbon de bois nécessaires au processus de fusion étaient fournis par les forêts étrusques exploitées selon les méthodes qui pourraient presque nous paraître modernes. L'examen de débris de charbon de bois montre clairement l'existence d'anneaux de vingt ans; on en a conclu que les coupes étaient effectuées selon un plan établi , secteur par secteur, à des intervalles réguliers de vingt ans.

 

Les métaux étaient  façonnés en objets métalliques dans les villes proches (Populonia et Vetulonia) et échangés avec des objets de luxe importés entre autres de Grèce, de Phénicie et de Sardaigne.

« Ces lingots sont achetés par des marchands qui payent en argent ou en nature et qui les transportent à Dicaearcheia (cité grecque près de Pouzolles) ou dans d’autres lieux de marché où d’autres marchands achètent ces cargaisons et, avec l’aide d’une multitude d’ouvriers forgerons qu’ils ont rassemblés, fabriquent des objets de fer de toutes sortes. »

— Diodore de Sicile, V, 13,1

Des articles de luxe (miroir étrusque, bijoux) ont été produits en Étrurie et distribués dans toute l'Italie centrale, la Méditerranée, et au nord des Alpes.

Le bronze est alors relégué à la fabrication d'objets votifs donc sacrés destinés aux pratiques religieuses et funéraires.

 

 

Vous souhaitez en savoir plus sur les techniques d'extraction et le travail de la métallurgie étrusque ? Cliquez sur ces liens :

https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tallurgie_%C3%A9trusque

 

http://www.annales.org/archives/x/Toscane.html

 

Sources : Les Etrusques Werner Keller; Wikipedia; L. Simonin annales des Mines 1858

 

 

 

 

Commentaires (1)

Anonyme le 21/04/2021
Merci Mich pour ce nouvel épisode. Dédé


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